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Formes & causes de la bipolarité
Il existe diverses classifications pour les troubles bipolaires, mais celles qui sont les plus couramment employées sont les suivantes:
Type I : Cette catégorie se caractérise par l'alternance de phases maniaques et dépressives, ponctuées par des périodes de rémission. Il s'agit de la forme classique.
Type II : Dans ce cas, on observe une alternance entre des épisodes dépressifs et des phases hypomaniaques, avec des intervalles de rémission entre les deux.
Type III : Ce type englobe en réalité deux sous-types distincts : d'une part, il y a des individus qui ne connaissent que des épisodes maniaques ou hypomaniaques déclenchés par des traitements antidépresseurs, et d'autre part, ceux qui ne souffrent que d'épisodes dépressifs, mais qui ont des antécédents familiaux de trouble bipolaire.
Les phases peuvent se succéder de diverses manières.
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Les troubles bipolaires de type I et II suivent généralement cette séquence : (Hypo)manie, dépression, puis une période sans symptômes.
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Lorsqu'on prend des antidépresseurs, il peut se produire une séquence différente : dépression, (hypo)manie, suivie d'une période sans symptômes.
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Dans les cas circulaires, les phases se succèdent sans période et sans symptômes.
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En cas d'indétermination, la régularité des phases est imprévisible, avec des enchaînements qui varient.
Les différents états
Les troubles affectifs saisonniers
Ces troubles touchent environ 3 à 5 % de la population, qu'il s'agisse d'enfants ou d'adultes. Ils se manifestent généralement à des moments spécifiques de l'année : des épisodes dépressifs en automne, lorsque les journées raccourcissent, et des phases d'hypomanie au printemps.
Les phases dépressives se caractérisent par une grande fatigue, une augmentation du sommeil et une préférence pour les aliments sucrés.
Pour traiter ces symptômes, la luminothérapie, qui consiste à s'exposer à une lumière à spectre complet en l'absence d'une exposition suffisante au soleil, a été suggérée. Elle peut non seulement améliorer ces symptômes mais aussi les prévenir, et de nombreuses lampes adaptées sont disponibles à la vente.
Les cycles rapides
Les "cycles rapides" se produisent lorsqu'il y a au moins quatre épisodes dépressifs ou maniaques en un an. Environ 13 à 20 % des personnes atteintes de trouble bipolaire connaissent ce type de cycles, avec une prévalence de 20 % dès le début de la maladie, en particulier chez les femmes.
Dans certains cas, l'utilisation d'antidépresseurs peut accélérer ces cycles. Plusieurs facteurs de risque favorisant le passage à cette forme de cycles rapides ont été étudiés.
Hypomanie
L'hypomanie est une forme plus légère de la manie. Elle est parfois négligée car les symptômes se résument généralement à une énergie accrue, des pensées rapides et des problèmes de sommeil. Ces épisodes peuvent survenir naturellement ou à cause des antidépresseurs, mais ils peuvent également être des versions plus douces de la manie grâce à un traitement de régulation de l'humeur.
État mixte
L'état mixte combine des symptômes maniaques et dépressifs. L'humeur varie beaucoup : tristesse avec agitation, joie avec ralentissement, ou tristesse avec agitation et ralentissement.
La manie dysphorique est une forme grave d'état mixte, avec un état maniaque associé à au moins trois symptômes dépressifs, dont la tristesse souvent cachée par l'agitation, l'hostilité et l'anxiété. Cela représente environ 20 % des épisodes, avec un risque de suicide élevé.
L'utilisation d'antidépresseurs doit être prudente. Le traitement des états mixtes est similaire à celui des accès maniaques. Parfois, la sismothérapie est nécessaire.
Dysthymie et cyclothymie
La cyclothymie, également appelée "personnalité cyclothymique", implique des phases de dépression légère alternant avec de l'hypomanie. Souvent, ni la personne concernée ni son entourage ne reconnaissent le problème, mais sa persistance peut être aussi handicapante qu'un trouble bipolaire plus manifeste.
La dysthymie se caractérise par une tristesse modérée et une perte d'enthousiasme persistant pendant au moins deux mois sans amélioration significative, bien que les symptômes dépressifs soient moins graves que dans une dépression avérée. Tout comme la cyclothymie, son caractère pathologique est souvent sous-estimé, mais elle peut avoir des conséquences graves, y compris des troubles familiaux, la dépression et même le risque de suicide.
Le trouble schizo-affectif
Certaines formes, comme le "trouble schizo-affectif" ou la "schizophrénie dysthymique", comportent des épisodes dépressifs ou maniaques associés à des délires. De plus, entre ces épisodes, la personne ne retrouve pas un état stable et présente toujours des signes de schizophrénie chronique. Le trouble schizo-affectif n'est pas strictement une variante du trouble bipolaire, même s'il partage certains symptômes.